25 millions d'euros pour inclure durablement Erasmus+ dans les filières de l’alternance
Ce jeudi 30 juin, Olivier Dussopt, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, et Clément Beaune, ministre délégué aux affaires européennes, lancent officiellement le projet France 2030 « Mona, mon apprentissage en Europe » porté par l’association Euro App Mobility, pour développer Erasmus+ dans l’alternance.
Le Gouvernement contribue à hauteur de 17 millions d’euros
Le Secrétariat général pour l’investissement a transmis son avis favorable pour le projet Mona dans le cadre de l’appel à projets France 2030 dédié à la formation « Compétence et métiers d’avenir ».
« Mona » prévoit de lever les freins de tous ordres à la mobilité européenne par des solutions concrètes, notamment par le financement d’un poste de « référent mobilité » à temps plein dans chaque Centre de Formation d'Apprentis (CFA) partenaire du projet. Le consortium, piloté par l’association Euro App Mobility réunit 31 organismes gestionnaires représentant 43 CFA volontaires avec un budget global de 25 millions d'euros programmé sur 4 ans, dont 17 millions de financements publics de l’État dans le cadre de France 2030. L’objectif est de permettre à 15 000 jeunes supplémentaires de partir dans un des pays européens. La finalité du projet mènera à la construction d’un nouveau parcours de formation en alternance.
L’inclusion d’Erasmus dans la voie professionnelle
La loi du 5 septembre 2018 « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » prévoit, parmi les missions incombant aux CFA « d’encourager la mobilité nationale et internationale des apprentis en nommant un personnel dédié, qui peut comprendre un référent mobilité mobilisant, au niveau international les programmes de l’Union européenne ». Si le nombre de contrats d’apprentissage a plus que doublé depuis la promulgation de la loi, la mobilité européenne (type Erasmus+) pour les jeunes apprentis et alternants reste une exception dans leurs parcours.
Au terme de 35 années du programme Erasmus+, tous les avis convergent pour affirmer que la mobilité internationale de plusieurs mois, valorise le potentiel professionnel et l’employabilité, accélère la maturité et l’épanouissement des jeunes. Autant de facteurs d’inclusion sociale et d’élévation des ressources humaines propices à la compétitivité des entreprises et des économies nationales au sein de l’Union européenne. Pour autant, les apprentis se heurtent à des freins académiques, juridiques et financiers qui les tiennent à l’écart des bienfaits de la mobilité européenne de plusieurs mois dont profitent les apprenants des universités et des grandes écoles. En 2021, les mobilités Erasmus+ de l’Enseignement et Formation Professionnelle ne représentent que 22 % des demandes totales. La grande majorité émanent de l’enseignement supérieur.
Articles similaires
Comité de pilotage opérationnel Mona (12-13 juin 2024)
Le comité de pilotage de Mona rassemblant tous les référents mobilité recrutés dans le cadre de l'expérimentation Mona se sont réunis le 12 et 13 juin au CNAM. C'était l'occasion pour faire le point sur les avancées du projet et continuer…
3ème comité de pilotage stratégique Mona : bilan de mi-parcours
Le 21 mai 2024, le comité de pilotage stratégique du projet Mona s'est réuni à l'Association Régions de France à Paris. Un premier bilan de ces deux dernières années de projet a pu être présenté aux partenaires du projet et aux structures…
La loi Maillard a été promulguée
La loi proposée par le député de Paris, Sylvain Maillard, pour faciliter la mobilité internationale des alternants, a été promulguée le 27 décembre par le président de la République et publiée le lendemain au Journal…